dimanche 20 avril 2008

Non- (préfixe)

A l'image de la fameuse novlangue d'Orwell, le langage contemporain fait un large usage des préfixes modifiant le sens des mots, ce qui permet de se passer de nombreux mots existants : "super-" ou "sur-" (superlatif : "surréagir", "survaloriser"...), ou encore "non-" pour exprimer la négation.
Le préfixe "non" existe déjà dans certaines expressions techniques difficilement remplaçables : "non responsabilité" d'un accident, entreprise "non habilitée" au ministère de la Défense...
Mais le "non" a tendance, à la faveur de la paresse intellectuelle, à envahir le langage : on parle d'un "non-événement", de personnes "non volontaires", ou encore des jouets (Barbie ou Kiki) vendus "non habillés"...
"Quelle belle chose, que la destruction des mots !", s'exclamait un personnage du roman 1984...

1 commentaire:

sergedago a dit…

je propose
Faisabilité : qui est faisable, réalisable (à quand realisabilité ?)